Adopter

Chaque année en France, plus de 100 000 chiens et chats sont abandonnés. Un grand nombre d’entre eux souffrent de leur abandon, dépriment au refuge ou finissent par être euthanasiés, faute d’adoptants. Adopter un animal abandonné est donc le plus beau cadeau que vous pouvez lui faire, à condition que l’acte soit mûrement réfléchi et que les besoins de l’animal correspondent réellement à votre personnalité et votre budget.

Pourquoi adopter plutôt qu'acheter ?

Les raisons d’adopter un animal plutôt que de l’acheter sont nombreuses :

  • sauver deux vies : l’animal adopté et celui qui pourra être accueilli grâce à la place libérée ;
  • redonner goût à la vie à un animal traumatisé par son abandon, il vous en sera reconnaissant ; 
  • ne pas financer un commerce qui favorise les abandons avec les achats « coup de cœur » ;
  • ne pas perpétuer la maltraitance en achetant un petit compagnon dans une animalerie, chez un éleveur ou un particulier, pouvant provenir d’un élevage de la honte (reproduction intensive, conditions d’élevage insoutenables) ou du trafic d’animaux transportés dans des conditions effroyables pour augmenter les profits ;
  • ne pas penser aux frais à prévoir, l’animal étant déjà identifié, stérilisé/castré, vacciné et testé contre certaines maladies ;
  • choisir un animal réellement adapté à votre logement et à votre personnalité car il y a des animaux de tout âge, de toute taille avec des caractères et des besoins déjà connus.

Les clés d'une adoption réussie

Voici quelques questions très importantes à vous poser avant d’accueillir un animal :

  • est-ce que tous les membres de la famille désirent un animal (enfants, parents…) ?
  • si la famille s’agrandit, comptez-vous garder l’animal ? sans jamais le délaisser ?
  • êtes-vous prêts à vous engager pour de longues années (15 ans en moyenne pour un jeune animal) ?
  • est-ce que l’un de vos animaux est dominant ? non sociable avec les autres animaux ?
  • vos enfants sont-ils respectueux et doux envers les animaux ?
  • personne est allergique aux poils (notamment de chats) ?
  • avez-vous du temps pour l’éduquer en douceur (propreté, destruction d’objets, aboiement, dominance…), le promener et l’occuper au quotidien (l’ennui et la solitude sont néfastes chez le chat et plus encore chez le chien) ?
  • même en installant un grand griffoir en bon état, un chat peut toujours vouloir faire ses griffes sur les meubles et les tapisseries dont l’aspect n’est pas complètement lisse, avez-vous anticipé ?
  • les tâches sont-elles déjà réparties entre les membres de la famille en fonction des âges, pour que chacun se rende compte de la charge de travail que représente un animal domestique ?
  • votre logement est-il assez grand pour l’animal lorsqu’il aura atteint sa vraie taille adulte ?
  • votre terrain est-il clôturé pour éviter que le chien fugue ?
  • avez-vous une solution fiable pour le faire garder par une personne de confiance pendant les vacances ?
  • votre budget annuel est-il suffisant pour le nourrir et le soigner chez le vétérinaire (antiparasitaires, maladies…) ?
  • l’animal choisi correspond-il à votre personnalité ? Il faut savoir aussi accepter ses limites ! Ce n’est pas la peine d’adopter un grand chien si vous n’avez pas de « poigne », un animal dynamique si vous êtes pantouflards, un chiot ou un chaton qui fera sans doute des dégâts pendant 2 à 3 ans si vous ne voulez pas la patience de l’éduquer. Bien souvent pour ces raisons, l’animal adopté finit par être à nouveau abandonné et souffre encore plus qu’avant l’adoption. Pensez-y avant de faire votre choix.

Attention aux petites annonces !

⚠ Méfiez-vous des annonces car il n’est pas rare que le bien-être de l’animal soit compromis.

Les obligations légales

Un particulier qui cède un animal à titre gratuit est soumis à certaines obligations légales :

  • indiquer l’âge de l’animal, l’inscription ou non au LOF ou au LOOF, le numéro d’identification ou celui de la mère, le nombre d’animaux de la portée et la mention explicite du caractère de don sur l’annonce ;
  • faire signer à l’acquéreur (primo-propriétaire d’un animal de l’espèce concernée) un « certificat d’engagement et de connaissance des besoins spécifiques de l’espèce ». Le contenu précis de ce certificat est défini par décret ;
  • respecter un délai de réflexion obligatoire de 7 jours entre la délivrance de ce certificat et le don de l’animal ;
  • identifier l’animal par puce électronique ou tatouage chez un vétérinaire avant la cession ;
  • fournir un certificat vétérinaire de bonne santé (valable quelques jours) ;
  • délivrer immédiatement au nouveau propriétaire de l’animal un document attestant l’identification ;
  • adresser dans les 8 jours à l’I-cad le document attestant le changement de détenteur.

Les annonces frauduleuses

Certains particuliers tentent de détourner la loi en passant des annonces où ils font croire que les chiots, les chatons ou les jeunes NAC sont gratuits alors qu’ils sont en fait payants. Cette fraude doit vous alerter sur les possibles conditions de vie désastreuses des animaux. Beaucoup d’entre eux sont issus de trafics illicites (source : agriculture.gouv.fr). De plus, la vente en ligne d’animaux de compagnie est autorisée uniquement pour les éleveurs et les vendeurs pro.

Les adoptants dangereux 

De nombreuses personnes ne sont pas conscientes du danger qui guette l’animal qu’elles cèdent et de leur part de responsabilité. N’hésitez donc pas à les sensibiliser à la stérilisation pour supprimer tous risques de gestation. Vous contribuerez ainsi à lutter contre les abandons et le risque que les animaux soient cédés à des personnes irresponsables (négligentes, capables d’abandonner l’animal à l’avenir, souffrantes du Syndrome de Noé…) ou cruelles.

lnspirant la confiance, ces personnes cherchent partout des NAC, des chatons ou des chiots, mâles ou femelles, souvent gratuits ou à bas prix, mais aussi des animaux adultes pour en faire des esclaves de la reproduction. Vous pouvez également donner les coordonnées de quelques associations et fondations à contacter d’urgence pour placer les animaux sous contrat et financer les stérilisations en cas de difficultés financières.

Le don gratuit d’un animal de compagnie à un mineur n’est possible qu’avec le consentement des parents ou des personnes exerçant l’autorité parentale.

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