Le coryza

Le coryza est un syndrome dû à l’association de plusieurs virus et bactéries. Très fréquent et contagieux, il représente environ 90% des maladies respiratoires du chat et peut entraîner des séquelles si le traitement n’est pas mis en place rapidement (cécité, altération des fonctions vitales principalement respiratoires…) ou la mort dans les cas extrêmes. Les chats de tous âges et de toutes races sont atteints. Vacciner votre animal, le plus tôt possible, est primordial pour le protéger.

Les modes de contamination

Le coryza se transmet par contact direct (yeux, nez, bouche), lors des éternuements ou quand les chats se soufflent dessus. Il existe un risque de transmission indirecte par du matériel, du tissu ou un support contaminé (gamelles…) ou lorsque le maître véhicule des particules virales de l’extérieur via ses vêtements ou ses chaussures. Les chats d’intérieur sont donc également exposés. Par ailleurs, le calicivirus est très résistant dans le milieu extérieur.

Les signes et les complications

La période d’incubation est de 2 à 5 jours.

Un chat atteint de coryza peut présenter les signes suivants :

  • abattement ;
  • fièvre ;
  • baisse d’appétit ;
  • réaction ganglionnaire ;
  • conjonctivite (yeux rouges avec écoulements, voire présence de pus ou yeux collés) ;
  • rhinite (éternuements, écoulements du nez, présence de pus et difficultés respiratoires si rhinite importante) ;
  • inflammation de la langue avec parfois des ulcères (le chat bave et a du mal à s’alimenter) ;
  • toux.

L’évolution du coryza varie d’un chat à l’autre. Une guérison complète est possible en 8 à 10 jours avec un traitement, mais de graves complications peuvent survenir en l’absence d’une intervention à temps :

  • risque de cécité ;
  • rhinite et sinusite chronique avec parfois une destruction des cornets nasaux ;
  • inflammation chronique de la bouche entraînant de grosses difficultés pour se nourrir ;
  • complications pulmonaires (pneumonie) ;
  • mort du chat notamment chez les chatons et les chats déjà affaiblis qui refusent de s’alimenter.

Un chat ayant contracté le coryza peut rester porteur de l’herpès-virus et du calicivirus pendant toute sa vie. Les virus peuvent en effet rester latents dans l’organisme et réapparaître au cours d’un stress, d’un état de fatigue, d’une mise-bas ou de toute maladie.

Le traitement

Suivant les cas, le vétérinaire mettra en place un traitement adapté :

  • antibiotiques pour éviter les complications bactériennes ;
  • anti-inflammatoires ;
  • sérum antiviral ;
  • acide aminé pour stimuler le système immunitaire, notamment en cas d’infection par l’Herpès-virus ;
  • nettoyant oculaire et collyre antibiotique pour traiter la conjonctivite ;
  • séances d’inhalation (aérosolthérapie) parfois nécessaires pour traiter la rhinite, en clinique vétérinaire avec un nébuliseur ou à domicile avec un aérosol doseur préssurisé ou en plaçant le chat dans sa caisse de transport, avec un bol d’inhalation placé devant la grille à l’extérieur de la caisse en recouvrant l’ensemble avec une serviette éponge humidifiée. Dans ce bol, plusieurs médicaments prescrits (antibiotique, médicaments permettant de fluidifier les sécrétions nasales et éventuellement un bronchodilatateur) sont associés et versés dans de l’eau bouillante ;
  • dans certains cas, le chat sera hospitalisé et mis sous perfusion s’il ne s’alimente pas.

La désinfection et la quarantaine

Évitez les contacts entre le chat malade ou suspect et les autres chats, surtout nouvellement ou incomplètement vaccinés (ayant reçu qu’une seule injection) et dont la protection n’est donc pas suffisante. Désinfectez l’intérieur et tout ce qui a pu être en contact avec le chat infecté, changez vos vêtements, lavez-vous les mains…

⚠ Le virus n’étant pas sensible à tous les désinfectants, il convient de choisir les désinfectants contenant de l’hypochlorite de sodium (eau de Javel) qui sont efficaces.

La vaccination

Le vaccin est le meilleur moyen de combattre le coryza. Il est de plus en plus souvent associé au vaccin contre les Chlamydias, bactéries à l’origine de complications. La primo-vaccination se fait en 2 injections, espacées de 3 à 4 semaines, dès l’âge de 6-8 semaines.

Cependant, votre vétérinaire peut conseiller de renforcer la primovaccination en réalisant une 3ème injection. En effet, vacciner à cet âge présente un risque que le vaccin soit moins efficace par interférence très fréquente avec les anticorps maternels, lorsque le chaton a bien tété dès le début sa maman correctement vaccinée. D’où l’importance de ne pas mettre en contact un chaton non entièrement vacciné avec des animaux autres que ceux de la famille et de bien réaliser les rappels du vaccin préconisés par votre vétérinaire.

⚠ La nomenclature des vaccins précise très clairement de ne vacciner que les animaux en bonne santé.

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