Les antiparasitaires externes

Les parasites aiment les animaux sales comme les animaux propres et peuvent entraîner des problèmes de santé mortels. Pour protéger votre petit compagnon, il convient de choisir des antiparasitaires répulsifs à l’efficacité encore prouvée actuellement, en respectant scrupuleusement le mode d’emploi, la dose et la fréquence indiqués. Pensez également à vacciner votre animal contre certaines maladies graves transmises par les parasites, à soigner rapidement ses démangeaisons en cas d’infestation et à entretenir régulièrement votre environnement pour mieux lutter contre les infestations parasitaires.

⚠ L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) rappelle qu’il ne faut pas traiter les chats avec des antiparasitaires destinés aux chiens car ils peuvent être mortels pour les chats. C’est le cas, par exemple, des produits contenant de la perméthrine dont vous trouverez la liste sur le site www.anses.fr. Une contre-indication, une augmentation du dosage ou de la fréquence peut également s’avérer très dangereux pour votre animal.

Les modes de contamination

La transmission des puces se fait au contact des animaux, de l’habitat infesté via des personnes ou des animaux ayant servi de « taxi » ou de l’environnement extérieur. Il faut savoir que les puces peuvent survivre des semaines sans manger, à plus de 3°C !
Les poux des animaux sont très spécifiques : les poux du chien ne peuvent vivre que sur les chiens, les poux du chat que sur les chats, les poux du cheval que sur les chevaux… Il en va de même pour les poux de l’Homme. Un humain ne peut pas attraper les poux d’un animal et inversement. Un animal se contamine essentiellement par contact rapproché avec un congénère (de chat à chat, de chien à chien…). Il peut aussi attraper des poux en se couchant dans la niche ou le coussin d’un animal de la même espèce porteur de ces parasites ou par l’intermédiaire du matériel de toilettage.

Grâce aux traitements antipuces modernes notamment, il est plutôt rare de rencontrer des chiens et des chats porteurs de poux en France mais la tendance augmente. Dans ce cas, il s’agit surtout des animaux vivant dans de grands effectifs (chenils, élevages, animaleries) ou des animaux fragiles (chiots, chatons, animaux âgés ou immunodéprimés). Par contre, les poux sont fréquents chez les petits mammifères de compagnie comme le cobaye ou le rat et assez souvent rencontrés chez le cheval, particulièrement en hiver.

Les tiques, elles, vivent dans la végétation en ville ou en campagne et se fixent sur les animaux qui passent à côté. En tombant toutes seules, elles contaminent l’habitat.
Quant aux aoûtats, ce sont les larves qui colonisent la peau de l’animal ou de l’homme lors de son passage dans une zone infestée. Appelés aussi vendangeons, rougets ou purons suivant les régions de France, les aoûtats vivent dans les zones herbeuses (pelouses, jardins, prairies, champs…). Ils sévissent essentiellement l’été et l’automne dans toutes les régions de France. Notez toutefois que si les températures sont anormalement douces, il est possible d’observer des aoûtats dès le début du printemps voire même l’hiver.

Les signes de contamination

Les puces, les poux, les tiques et les aoûtats sont des parasites qui se fixent sur la peau de l’animal. Il n’est pas toujours facile de les repérer mais, souvent, certains signes permettent de deviner leur présence. Le mieux est de surveiller régulièrement le pelage de votre compagnon pour agir à la première alerte et éviter une infestation importante. En cas de démangeaisons intenses, votre animal peut devenir nerveux.

Les puces

Elles se multiplient rapidement et provoquent souvent des démangeaisons et dermatites (grattages, léchages ou mordillements excessifs, pertes de poils, rougeurs, boutons, croûtes, mauvaise odeur du pelage…).

Elles mesurent quelques millimètres et se camouflent très bien, mais il est possible de repérer leurs déjections sous formes de petits grains noirs à la base des poils ou lors du brossage avec un peigne à dents fines. Ecrasées sur une feuille de papier buvard, ces déjections forment une auréole rouge de sang coagulé après avoir versé quelques gouttes d’eau dessus. Cependant, un animal peut avoir des puces sans détection de déjection de puces en tout début d’infestation. Chez le chat, les puces se trouvent surtout sur la tête et le cou, à l’abri des léchages.

Les poux

Ces insectes de couleur jaunâtre vivent et se reproduisent à la surface de la peau. Certains se nourrissent de débris cutanés (on dit que ce sont des poux broyeurs), d’autres de sang (poux dits piqueurs). Les poux s’installent vers la tête, la face interne des oreilles et l’encolure ou le dos et parfois tout le corps. Si vous apercevez des petits œufs blanchâtres collés à la base des poils ou des poux adultes, votre animal est infecté.

Les poux provoquent des démangeaisons parfois discrètes ou parfois très vives et des pellicules. Dans la plupart des cas, l’animal parasité se gratte, peut aller jusqu’à s’arracher les poils et se faire lui-même des plaies sur le corps. Une dermatite avec squamosis, une séborrhée secondaire provoquant une mauvaise odeur et des croûtes peuvent également apparaître.

Les tiques

Elles viennent se fixer partout sur la peau de l’animal surtout autour de la tête, du cou, des oreilles, de l’anus et entre les coussinets. Une tique adulte gorgée de sang est décelable, à condition de la chercher. Il est donc toujours conseillé, d’écarter les poils de votre animal et de bien le palper, à la recherche d’une tique. Mais attention, une jeune tique ou « nymphe » est minuscule (1 à 2 mn) et quasi impossible à détecter sans loupe. Les piqures dues aux nymphes représentent un réel danger car elles sont invisibles et peuvent, comme les adultes, contaminer aussi les humains.

Les aoûtats

Fréquemment retrouvées sur les chiens et les chats, les larves d’aoûtats se nourrissent de liquides tissulaires et de cellules cutanées (non pas de sang comme les puces et les tiques !). Elles entraînent ainsi des lésions et souvent des démangeaisons parfois violentes aux endroits où elles se fixent : sur la face (plus particulièrement les babines et autour des yeux), sur la zone de dédoublement de la peau au niveau de l’oreille (oreillon), entre les coussinets et les doigts, aux aisselles, à la face interne des membres au niveau des plis, sur le ventre et le pli de l’aine ou encore la région ano-génitale. Parfois, le grattage est si intense que les animaux se mettent la peau à vif ou se lèchent frénétiquement pendant des heures. Les mordillements et les léchages frénétiques constituent les signes les plus manifestes de la présence d’aoûtats sur votre animal.

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Aoûtat invisible à l’œil nu à ne pas confondre avec le Trombidion soyeux visible à l’œil nu.

Pour savoir si votre animal a des aoûtats, vérifiez l’intégralité du pelage à l’aide d’un peigne et d’une loupe puis regardez les endroits où la peau est plus fine (cités plus haut). Un examen minutieux permet d’observer les petits insectes qui forment de minuscules points orange vif souvent rassemblés en amas sur la peau.

Les démangeaisons peuvent durer plusieurs semaines après le départ des larves d’aoûtats !

Les dangers des parasites

Les parasites des chiens et des chats ne sont pas anodins. Ils peuvent en effet provoquer de nombreux problèmes de santé potentiellement mortels.

Les puces

Elles déclenchent souvent une dermatite allergique aux piqûres de puces (DAPP). L’animal peut se gratter, se lécher et se mordre de manière excessive. Si les puces ne sont pas traitées, il aura des plaies et des infections cutanées. Les puces peuvent transmettre des vers intestinaux, une hépatite infectieuse chez le chien et une anémie infectieuse féline chez le chat. En présence de nombreuses puces, l’animal peut présenter une anémie grave menant à la mort (plus rapide chez les chiots et chatons).

Les poux

Les complications comme les surinfections bactériennes ou les réactions allergiques sont rares. Cependant, une infestation massive par les poux piqueurs chez le chien peut être à l’origine d’une anémie chez les sujets jeunes ou fragiles.

Les tiques

Chez le chien en particulier, elles peuvent transmettre plusieurs maladies graves comme la piroplasmose, la maladie de Lyme et l’ehrlichiose. Une multitude de tiques est également susceptible d’entraîner une anémie très sévère allant jusqu’à la mort de l’animal (plus rapide chez les chiots et les chatons). Les antiparasitaires n’empêchent pas les tiques de se fixer sur le chien ou le chat, mais elles seront tuées et n’auront pas le temps de le contaminer si le mode d’emploi a été respecté.

Les aoûtats

Lorsque l’animal se gratte, il y a des risques d’inflammation, d’alopécie, de blessures et d’infections des plaies provoquées. L’intervention du vétérinaire est indispensable pour soulager votre animal. Exceptionnellement, la larve d’aoûtat peut être à l’origine d’une dermatite miliaire chez le chat. Lors d’une infestation massive, il est possible d’observer l’apparition de troubles nerveux tels qu’une parésie.

Les phlébotomes

Ces insectes viennent du Sud et progressent vers le Nord. Le phlébotome peut transmettre une maladie très grave au chien et plus rarement au chat : la leishmaniose. Il n’est pas possible de guérir cette maladie actuellement mais simplement d’en limiter les effets par un traitement lourd. Il est alors préférable de demander à votre vétérinaire un antiparasitaire qui puisse empêcher le phlébotome de venir piquer votre animal. Par précaution, évitez de sortir votre chien au crépuscule, car c’est le moment de la journée où il y a le plus de phlébotomes.

Les moustiques

Dans certaines régions françaises, ils peuvent transmettre la dirofilariose (parfois appelée maladie du ver du cœur). En piquant l’animal, le moustique transmet des « larves de vers » qui vont pénétrer dans la peau, puis dans la circulation sanguine et migrer ensuite dans le cœur. La dirofilariose est une maladie parasitaire dont le pronostic peut être mortel à un stade avancé.

Choisir un antiparasitaire naturel ou chimique ?

Un antiparasitaire, de préférence avec une action répulsive antiattachement, doit toujours être choisi en fonction de l’espèce, le poids, l’état de santé (pour éviter une contre-indication) et le mode de vie de l’animal. Il est important de choisir un produit actuellement efficace car les parasites se sont adaptés à certains traitements auparavant très actifs. Plusieurs types d’antiparasitaires sont disponibles sur le marché mais tous ne présentent pas les mêmes avantages ni la même efficacité.

Les antiparasitaires chimiques

Selon les produits, ils éloignent les puces, les poux, les tiques, les aoûtats, les phlébotomes et/ou les moustiques et traitent en cas de forte infestation. L’action peut être très rapide (quelques heures) et la protection de longue durée.

Certains produits traitent la gale auriculaire en même temps mais ont une action de courte durée et doivent être renouvelés. En effet, les produits ne tuant pas les œufs, le traitement doit continuer jusqu’au passage des œufs à l’âge adulte, soit 3 semaines minimum, afin d’éviter une récidive.

Les antiparasitaires naturels

Prêts à l’emploi, ils n’ont pas l’obligation de prouver leur efficacité et leur innocuité. Ils peuvent suffire pour éloigner les puces, les poux, les tiques, les aoûtats, les phlébotomes et/ou les moustiques selon le produit et traiter en cas de faible infestation. Cependant, l’action n’est pas aussi rapide qu’avec un traitement chimique et la protection dure généralement moins longtemps.

Le bouquet de lavande

La lavande est un répulsif puissant pour les puces car elles détestent son odeur. Frictionnez régulièrement le poil de votre chien ou de votre chat en insistant sur le cou avec ce bouquet, en prévention ou s’il y a peu de puces.

La terre de diatomée alimentaire

Cette poudre antiparasitaire constituée de diatomées (algues) est idéale pour les animaux fragiles. C’est le traitement naturel par excellence pour les chiens, les chats et les autres animaux. En effet, elle n’est pas toxique et elle est très efficace pour tuer les puces, les poux, les tiques et les autres parasites à condition qu’elle soit sèche.

Elle s’applique en général tous les deux jours à rebrousse poil jusqu’à l’élimination des parasites.

L’utilisation de la terre de diatomée nécessite les précautions suivantes :

  • évitez la tête de votre animal car elle peut irriter ses yeux et ses voies respiratoires ;
  • ne faites pas de mouvements de balayages car ils peuvent créer un nuage de poudre engendrant une inhalation ;
  • utilisez uniquement de la terre de diatomée de qualité alimentaire (amorphe) et non celle vendue pour les filtres des piscines (terre de diatomée calcinée) car elle peut empoisonner tout animal ou humain qui l’ingère.

Le peigne à puces et le crochet à tiques

Un peigne antipuces n’est pas un traitement mais peut aider à éliminer quelques puces, à condition de les plonger dans un bol d’eau immédiatement afin qu’elles ne recontaminent pas l’animal ou l’habitat. Le crochet à tiques permet de retirer une tique facilement en la prenant sur le côté et au plus près de la peau de l’animal pour bien retirer la tête, juste en la « dévissant » avec une traction légère exercée vers le haut. En effet, une traction trop forte risque de laisser la tête fichée dans la peau de votre animal et de provoquer un abcès.

⚠ Il ne faut jamais utiliser de l’éther ou un autre produit sur une tique car celle-ci risque de se crisper et recracher ses sécrétions, ce qui augmenterait le risque de transmission de maladies ou d’infection.

Quelles sont les formes et les fréquences des antiparasitaires ?

L’utilisation de produits topiques, avec ou sans rinçage, peut interférer avec les antiparasitaires. Si votre animal nécessite des soins externes réguliers (pour traiter la dermatite ou la séborrhée par exemple), votre vétérinaire peut proposer un antiparasitaire à action longue durée par voie orale et un shampooing traitant en cas d’infestation.

Les comprimés

Certains sont efficaces à la fois contre les puces, les tiques, les vers plats et les vers ronds ! Leur action est très rapide et dure entre un et trois mois pour les parasites externes selon le produit. Il existe aussi des comprimés appétents pour faciliter la prise chez les animaux difficiles. Le comprimé est une alternative aux produits cutanés dont les erreurs d’applications sont souvent responsables d’une non-efficacité avec des précautions d’emploi assez contraignantes.

Les shampooings

Ils peuvent s’avérer utiles pour les chiens et les chats qui sont vraiment très infestés par les puces, les poux, les tiques et/ou les aoûtats pour les tuer d’un coup, mais il n’y a pas de rémanence. Par conséquent, une recontamination rapide est possible si l’habitat n’a pas été désinfecté en même temps. Ces shampooings doivent être appliqués partout en particulier sur les zones touchées et renouvelés régulièrement pendant la période à risques.

Les pipettes

Elles tuent les puces, les poux, les tiques, les aoûtats, les phlébotomes et/ou les moustiques et leur action dure généralement de 15 jours à un mois selon le type de parasite. Certaines pipettes traitent aussi quelques vers intestinaux.

Pour être efficaces, elles doivent être appliquées en plusieurs points, strictement sur la peau en écartant les poils, au niveau la nuque (pour éviter que l’animal puisse se lécher), ce qui peut être très difficile chez certains chiens à poils ras et chez les chats peu coopératifs. Le produit se répartit ensuite automatiquement dans l’organisme via la circulation sanguine et peut donner un aspect gras aux poils à l’endroit de l’application pendant 24-48h.

Les lotions et les sprays

En cas d’invasion, l’action est efficace et rapide si vous pulvérisez sur la peau à rebrousse poils, sur tout le corps de votre animal. La protection contre les puces, les poux, les tiques, les aoûtats, les moustiques et/ou les phlébotomes dure en moyenne un mois. Cependant, le spray n’est pas le meilleur choix. En effet, l’application est fastidieuse, le nombre de pulvérisations est souvent important selon le spray (2 à 6 pulvérisations par kilo !) et le produit peut donner un fort aspect mouillé aux poils. De plus, certains animaux, notamment les chats, détestent le bruit du spray ou l’odeur, en ont peur, se débattent ou s’enfuient avant la fin de l’application.

Les colliers

Il existe des colliers contre les puces, les poux, les tiques, les aoûtats, les phlébotomes et/ou les moustiques dont l’effet peut durer plusieurs mois. Le collier antiparasitaire est imbibé de substances actives à libération prolongée, il faut donc bien l’ajuster au contact de la peau, autour du cou, sans trop le serrer. Sauf indication contraire, il ne doit pas être en contact avec de l’eau et n’est pas adapté en présence d’enfants ou d’autres animaux car il faut éviter de le toucher.

⚠ Assurez-vous de choisir un collier :

  • à l’efficacité prouvée et dénué d’effets secondaires potentiellement graves (démangeaisons, brûlures locales…) ;
  • impérativement doté d’un système antiétranglement testé par vous-mêmes pour la sécurité de l’animal.

L'efficacité et les précautions des produits externes

Les antiparasitaires externes nécessitent des précautions pour être efficaces et sans danger :

  • ne lavez pas et ne mouillez pas l’animal dans les 48h avant ou après l’application du produit ;
  • suivez le mode d’emploi pour éviter les erreurs d’applications, souvent responsables d’une non-efficacité ;
  • évitez les yeux et les muqueuses de l’animal lors de l’application ;
  • rincez bien vos mains ensuite afin d’éliminer toutes traces du produit ;
  • séparez et occupez vos animaux pour éviter les léchages entre eux ou en solo jusqu’à l’absorption totale du produit ;
  • le collier antiparasitaire ne convient pas si vous avez des enfants ou d’autres animaux car il faut éviter d’y toucher ;
  • si l’animal a une réaction allergique locale, consultez tout de suite un vétérinaire.

Le délai d’action est indiqué dans le mode d’emploi et varie d’un produit à l’autre.

Les méthodes naturelles à éviter

Les ingrédients (ail, oignon, agrumes, huiles essentielles…) et les dosages indiqués pour les recettes maison, non conseillés par des vétérinaires, sont potentiellement dangereux pour la santé de votre animal même s’il ne présente pas de signes car certains effets secondaires graves ne sont pas visibles immédiatement.

Ces composants sont très nocifs (perte d’appétit, vomissements, diarrhées, destruction du foie ou des globules rouges pouvant provoquer une anémie grave parfois mortelle, neurotoxicité, convulsions…). Ainsi, la quantité de l’ingrédient ou du mélange ne doit jamais dépasser la dose toxique en fonction du poids de l’animal et de la voie d’administration. La prise de ces substances ne doit pas non plus être répétée.

Si vous préférez toujours un produit fait maison, demandez conseil à votre vétérinaire pour éviter toute contre-indication, connaître les bons dosages (selon le poids de l’animal) et la fréquence maximale.

Les huiles essentielles doivent impérativement être fortement diluées (0,5%) dans une huile végétale par exemple, car l’eau ne les dilue pas ! N’appliquez jamais d’huile essentielle dans les yeux.

Les risques de vers

Les puces sont très souvent porteuses d’œufs et de larves de vers. En se léchant, l’animal peut avaler une puce contenant des œufs et des larves de vers qui se retrouveront dans son intestin, se développeront et se reproduiront. Aussi, certains moustiques peuvent transmettre le dangereux ver du cœur. L’absence de signes ne signifie pas qu’un animal n’a pas été contaminé par des vers.

Inversement, certains vers peuvent héberger des œufs de puces. Lors de l’excrétion des vers dans les selles de l’animal, ces œufs se retrouvent dans l’environnement et favorisent la réinfestation de l’animal par les puces.

Pour ces raisons, il est nécessaire d’associer un traitement antiparasitaire à une vermifugation à large spectre. En général, un vermifuge devra être administré à l’animal quelques jours après la fin de l’infestation par les puces (utilisez un antiparasitaire à action longue durée), puis renouvelé une ou deux fois à un mois d’intervalle. En effet, les vers sont parfois difficiles à déloger et certains vermifuges ne tuent pas les œufs. Il faut alors attendre que les vers se développent un peu pour les éradiquer.

Il existe des antiparasitaires externes qui ont aussi une action vermifuge mais leur spectre d’action peut être moins étendu que les produits purement vermifuges.

Comment soulager les démangeaisons dues aux parasites ?

Si votre animal souffre de fortes démangeaisons cutanées, effectuez des shampooings antiparasitaires et antidémangeaisons puis appliquez une crème vétérinaire apaisante. En cas de léchage frénétique et/ou d’inflammation, désinfectez la zone avec de l’eau oxygénée ou de la chlorhexidine diluée puis appliquez la crème.

Sur une infestation importante et si votre animal a une tendance allergique, un traitement à base de corticoïdes peut être prescrit par votre vétérinaire. Afin de protéger votre petit compagnon de toute ré-infestation de parasites, il est fortement conseillé d’utiliser régulièrement un antiparasitaire répulsif et à action longue durée.

L'habitat et le jardin

Pour éliminer durablement ces parasites, l’environnement doit être assaini en même temps que le déparasitage de tous les animaux du foyer.

L'hygiène régulière de l'habitat

Le nettoyage du logement approfondi permet de venir à bout des parasites potentiellement tombés du pelage de votre animal :

  • passez l’aspirateur à fond dans la maison et jetez le sac en prenant soin de le fermer hermétiquement ;
  • nettoyez l’intérieur à plus de 60°C (maison de toilette/bac à litière pour chat, couchages de l’animal, canapés, fauteuils, linges de lit, tissus d’ameublement, sol, moquettes, tapis…) ;
  • lavez le matériel de toilettage avec de l’eau savonneuse très chaude (brosses, peignes, tondeuses…) ;
  • remplacez la litière.

Le traitement de l’intérieur d’une maison au moyen d’un insecticide n’est pas recommandé sauf si l’infestation est très importante ou si une personne allergique aux piqûres de puces y habite.

L'entretien du jardin

Pour chasser les parasites, tondez la pelouse régulièrement, taillez les buissons et les arbustes, évacuez les herbes humides et évitez l’accumulation de débris végétaux (petites branches, tas de feuilles mortes…).

⚠ La plupart des oiseaux de jardin nichant de mars à août, il est conseillé de réduire les haies et les arbres de septembre à février après avoir vérifié attentivement la bonne absence de nid. Si vous devez tailler durant la période de nidification, vous pouvez réduire les risques de détruire une nichée, en suivant les conseils simples et précis du petit guide du Centre de Soins pour Oiseaux Sauvages du Lyonnais que vous pouvez lire et télécharger ci-dessous :

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