Le virus d’immunodéficience féline

Le virus de l’immunodéficience féline (FIV) ou « sida du chat » est une maladie virale grave et contagieuse, proche de la leucose et responsable d’une immunodéficience. L’infection est fréquente chez les chats non stérilisés/castrés qui sortent. Faute de vaccin existant, quelques précautions doivent être prises pour limiter fortement le risque de contamination car la maladie est incurable. Le FIV est l’équivalent du sida chez les êtres humains mais n’est pas transmissible à l’homme car les virus sont différents.

Les modes de contamination

Le virus se transmet entre les chats par contact direct via la salive (lors d’une morsure, de léchages, de partage des gamelles…). Ce sont principalement les chats mâles non castrés qui sont infectés. La transmission de la mère aux chatons in utero ou au cours de la mise-bas est très rare. Certains chats peuvent être porteurs du virus et contagieux sans déclarer la maladie (aucun signe) parfois à vie.

Très fragile dans le milieu extérieur, le virus y survit quelques dizaines de minutes maximum. La contamination des lieux (par des objets ou le sol) est presque impossible. Toutefois, tous les vétérinaires portent une attention particulière à la désinfection de leurs matériels et la table d’auscultation entre chaque consultation.

Les signes

La période d’incubation est très variable.

Lors d’un stress important, d’une maladie ou sans aucune raison, le virus se « réveille » et l’animal devient malade. Le virus se multiplie et détruit des globules blancs, ce qui rend le chat très sensible aux microbes, même ceux qui sont peu dangereux pour des chats non affectés par le FIV. Le chat est aussi atteint plus gravement lors des maladies classiques qu’un chat négatif au FIV. En phase terminale, il développe souvent des cancers du sang (leucémies…).

Les signes peuvent donc être très variés :

  • abattement ;
  • fièvre ;
  • augmentation de la taille des ganglions lymphatiques ;
  • amaigrissement ;
  • infections (yeux, appareil respiratoire, bouche…) ;
  • abcès cutanés récidivants ;
  • diarrhée chronique qui ne guérit pas malgré la mise en place de traitements ;
  • troubles nerveux (convulsions par exemple) ou comportementaux…

Le diagnostic

Votre vétérinaire peut diagnostiquer le FIV grâce à un simple test sanguin rapide (quelques gouttes de sang suffisent). Le résultat est connu en quelques minutes.

Le traitement

Il n’existe aucun traitement pour détruire le virus, mais un chat positif au FIV peut vivre très longtemps grâce à certaines précautions pour éviter que le virus se réveille et que l’animal tombe malade :

  • évitez toutes sources de stress à votre chat ;
  • offrez-lui une nourriture saine qui aidera son corps à mieux se défendre ;
  • vaccinez-le pour les autres maladies (coryza, calicivirose, chlamydiose…) ;
  • utilisez certains traitements antiviraux pour retarder l’évolution de sa maladie ;
  • contrôlez ses infections à l’aide de différents médicaments.

La prévention

Il n’existe malheureusement aucun vaccin contre le FIV contrairement au FeLV (leucose), mais il est possible de limiter le risque de transmission :

  • évitez tout contact entre votre chat et les chats malades ;
  • castrez (si mâle) ou stérilisez (si femelle) votre chat afin d’éviter la contamination via les MST même s’il ne sort pas. En effet, les fugues sont fréquentes pendant les moments d’inattention des maîtres. De plus, la stérilisation et la castration sont des opérations courantes et bénéfiques pour la santé et le bien-être de l’animal.
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