Les animaleries, élevages et annonces

Résistez à l’envie d’acheter un chiot, un chaton ou un NAC dans une animalerie ! En effet, les animaux vendus sont généralement non sevrés, ont une mauvaise socialisation induisant ensuite des abandons et proviennent souvent des usines à chiots et chatons, où ils ont vécu dans des conditions déplorables avec des mères esclaves de la reproduction notamment dans les pays de l’Est. Malheureusement, des particuliers et des éleveurs sans scrupules produisent également des animaux sans se préoccuper le moins du monde de leur bien-être.

Afin de ne pas perpétuer la souffrance animale et sauver des vies, nous vous conseillons d’adopter un animal abandonné qui a tant besoin d’une famille et risque l’euthanasie ou à défaut, de choisir un élevage familial sérieux.

La loi 2021 interdit la vente des chiens et des chats en animalerie à partir du 1er janvier 2024. Seuls les chiens et les chats abandonnés appartenant à des fondations ou des associations partenaires avec la présence de leurs bénévoles pourront être présentés à l’adoption dans les animaleries. La présentation d’animaux visibles d’une voie ouverte à la circulation publique sera interdite.

Les conditions d'élevage et de transport

De la naissance à leur arrivée en France, les chiots importés des pays de l’Est ont vécu dans des conditions désastreuses, tandis que leurs mères sont contraintes de produire de nouveaux chiots pour les animaleries et les élevages sans scrupules.

⚠ Ces conditions d’élevage existent aussi en France et touchent maintenant les chats et les NAC.

L'esclavage de la reproduction

En Slovaquie, en Roumanie ou en Bulgarie, le trafic de chiots de race est organisé à grande échelle. Des particuliers installés font naître dans leurs fermes ou leurs appartements des portées de chiots, sans se préoccuper des caractéristiques négatives du père et de la mère, avec des risques de consanguinité. Les chiennes, esclaves de la reproduction, font deux portées par an tant qu’elles arrivent à reproduire. Lorsqu’elles cessent d’être utiles, elles sont tuées ou pire vendues à des laboratoires et sont remplacées par d’autres femelles ! En parallèle, fleurissent de monstrueuses fermes d’élevage en batterie où y sont produits des chiens à la mode. Les chiots sont vendus à des centrales qui vont organiser le trafic sur les pays européens, la France en particulier.

Les conditions de vie

Les animaux survivent dans des espaces réduits, sans lumière du jour ni chauffage, dans des conditions d’hygiène insoutenables, sans soins, avec une nourriture et de l’eau en quantité insuffisante. Les femelles sont uniquement dévolus à la reproduction, sans la moindre caresse et parole d’encouragement. Ces conditions de vie désastreuses au moindre coût, favorisent les maladies, notamment chez les chiots.

Le sevrage précoce

Les apprentissages acquis auprès de la mère durant les premières semaines de vie sont irremplaçables. Or, ces chiots sont vendus dans les animaleries et les pseudo-élevages avant le sevrage, ce qui compromet leur sociabilité et leur équilibre. Ils ont alors des problèmes de comportement (peur, syndrome de privation sensorielle…). Afin d’être en règle avec la loi, l’âge réel des chiots est modifié afin de pouvoir vendre. La mère, elle, se remet au travail avec une autre portée.

L'identification

La véritable identité des animaux est cachée. La puce électronique des chiots des pays de l’Est est retirée par un vétérinaire complice en France et remplacée par une puce française. Un animal peut aussi être pucé deux fois lorsque le vétérinaire français ne vérifie pas l’absence d’identification au préalable.

Les vaccins

Les vaccins mentionnés sur le carnet de santé, censés rassurer l’acheteur en garantissant la bonne protection de l’animal contre certaines maladies graves, sont en réalité des vaccins périmés ou des copies de vaccins qui ont été utilisés afin d’augmenter la rentabilité. Le chiot, mal protégé, est donc susceptible de contracter les maladies pour lesquelles il était censé être exempt (rage…).

Les maladies

Souvent, les chiots fournis par ces circuits atterrissent chez les vétérinaires pour des pathologies lourdes ou des malformations, peu après avoir été acquis par des maîtres non avertis et qui s’attachent généralement vite à leur petit animal. Malgré les soins prodigués, trop souvent hélas, on ne peut rien faire pour sauver ces chiots épuisés.

Le transport des chiots

Chaque transport devant être rentabilisé au maximum, les chiots sont alors entassés dans des cages, sans eau ni nourriture, pendant une vingtaine d’heures et secoués dans une camionnette pressée d’arriver à destination. Le véhicule n’est pas agréé pour des questions de coût, et pour livrer discrètement les éleveurs qui prétendent avoir produit les portées chez eux ainsi que certains « élevages familiaux ». Arrivés à destination ou au moment d’ouvrir les portes de la camionnette, de nombreux chiots sont ainsi retrouvés morts ou recroquevillés en boule à cause du stress du transport, de la déshydratation ou du contact avec des animaux malades. D’autres décèdent quelques jours après leur arrivée en France. Les survivants, quant à eux, sont vendus à prix dérisoire et rapportent à ces « passeurs » et ces « vendeurs » de gros bénéfices.

Les animaleries : abandons et maltraitances

Dans les animaleries, les animaux vivent dans un espace fortement réduit et les sorties sont rares voire nulles. Ils ne peuvent ni se dépenser alors qu’ils en ont tant besoin, ni être socialisés correctement.

Les animaleries contribuent également aux abandons en incitant à l’achat impulsif de chiots, de chatons ou de NAC attendrissant dans les vitrines.

En effet, les acheteurs n’ont pas forcément bien réfléchi aux besoins de l’animal et aux conséquences de son arrivée dans la famille (taille à l’âge adulte, durée de vie, espace du logement nécessaire, éducation douce, griffoir en bon état pour limiter les griffages des chats sur les meubles et les tapisseries, promenades quotidiennes, temps à consacrer, budgets alimentaires et vétérinaires…), ou ne pensent pas à consulter un vétérinaire spécialisé quand l’animal présente des troubles du comportement (souvent liés à un sevrage précoce ou à des traumatismes).

De plus, il n’est pas rare de constater que des vendeurs donnent des informations incomplètes ou erronées au sujet des animaux, par manque de compétences ou pour ne pas faire fuir un acheteur potentiel !

Gare aux petites annonces !

⚠ Méfiez-vous des annonces car il n’est pas rare que le bien-être de l’animal soit compromis.

Les obligations légales

Un particulier qui cède un animal à titre gratuit est soumis à certaines obligations légales :

  • indiquer l’âge de l’animal, l’inscription ou non au LOF ou au LOOF, le numéro d’identification ou celui de la mère, le nombre d’animaux de la portée et la mention explicite du caractère de don sur l’annonce ;
  • faire signer à l’acquéreur (primo-propriétaire d’un animal de l’espèce concernée) un « certificat d’engagement et de connaissance des besoins spécifiques de l’espèce ». Le contenu précis de ce certificat est défini par décret ;
  • respecter un délai de réflexion obligatoire de 7 jours entre la délivrance de ce certificat et le don de l’animal ;
  • céder l’animal à partir de l’âge de 8 semaines (⚠ il ne sera pas sevré affectivement et socialement) ;
  • identifier l’animal par puce électronique ou tatouage chez un vétérinaire avant la cession ;
  • fournir un certificat vétérinaire de bonne santé (valable quelques jours) ;
  • délivrer immédiatement au nouveau propriétaire de l’animal un document attestant l’identification ;
  • adresser dans les 8 jours à l’I-cad le document attestant le changement de détenteur.

Les annonces frauduleuses

Certains particuliers tentent de détourner la loi en passant des annonces où ils font croire que les chiots, les chatons ou les jeunes NAC sont gratuits alors qu’ils sont en fait payants. Cette fraude doit vous alerter sur les possibles conditions de vie désastreuses des animaux. Beaucoup d’entre eux sont issus de trafics illicites (source : agriculture.gouv.fr). De plus, la vente en ligne d’animaux de compagnie est autorisée uniquement pour les éleveurs et les animaleries.

Les adoptants dangereux

De nombreuses personnes ne sont pas conscientes du danger qui guette le jeune animal non désiré qu’elles cèdent et de leur part de responsabilité. N’hésitez donc pas à les sensibiliser à la stérilisation/castration pour supprimer tous risques de gestation. Vous contribuerez ainsi à lutter contre les abandons et le risque que les animaux soient cédés à des personnes irresponsables (négligentes, capables d’abandonner l’animal à l’avenir, souffrantes du Syndrome de Noé…) ou cruelles. Inspirant la confiance, ces personnes cherchent partout des NAC, des chatons ou des chiots, mâles ou femelles, souvent gratuits ou à bas prix. Vous pouvez également donner les coordonnées de quelques associations et fondations à contacter d’urgence pour placer les animaux sous contrat et financer les stérilisations en cas de difficultés financières.

Le don gratuit d’un animal de compagnie à un mineur n’est possible qu’avec le consentement des parents ou des personnes exerçant l’autorité parentale.

Les lieux de vente interdits

La vente de chiens ou de chats (ou d’autres animaux de compagnie) est interdite :

  • dans les lieux ou lors de manifestations non spécifiquement consacrés aux animaux ;
  • dans les foires, marchés, brocantes, salons, expositions… sauf si le préfet a donné son autorisation ;
  • à la sauvette, sur la voie publique.

Les obligations des éleveurs et des vendeurs

La loi n°2021-1539 prévoit pour les éleveurs et les vendeurs de chats et de chiens une obligation de transmettre à l’I-cad les informations concernant leurs capacités d’accueil, la traçabilité de leurs animaux et leur suivi sanitaire.

Un particulier qui détient au moins une femelle reproductrice est considéré comme éleveur dès le 1er chiot ou chaton vendu. Ses obligations varient selon qu’il vend une ou plusieurs portées par an et par foyer fiscal. S’il vend des chiens ou des chats sans détenir de femelle reproductrice, il est considéré comme vendeur.

Obligations de l’éleveur et du vendeur :

  • céder l’animal à partir de l’âge de 8 semaines (⚠ il ne sera pas sevré affectivement et socialement) ;
  • identifier l’animal par puce électronique ou tatouage chez un vétérinaire avant la cession ;
  • délivrer immédiatement au nouveau propriétaire de l’animal un document attestant l’identification ;
  • adresser dans les 8 jours à l’I-cad le document attestant le changement de détenteur ;
  • être immatriculé au répertoire national des entreprises et des établissements avant toute vente d’animal (répertoire Sirene) sous peine d’une amende de 7 500 € (sauf pour les éleveurs vendant une seule portée de chiens ou de chats de race inscrits au LOF ou au LOOF et par foyer fiscal) ;
  • être immatriculé au registre du commerce et des sociétés (RCS) avant toute vente d’animal pour les vendeurs  ;
  • utiliser des installations conformes aux règles sanitaires et de protection animale pour les chats et les chiens ;
  • tenir à jour et être en mesure de présenter à toute réquisition des services de contrôle un registre d’entrée et de sortie des animaux comportant le nom et l’adresse des propriétaires et un registre de suivi sanitaire et de santé des animaux.

Obligations complémentaires pour les éleveurs de plus d’une portée et les vendeurs :

  • être déclaré à la préfecture au moins 30 jours avant toute vente d’animal ;
  • posséder une certification professionnelle en lien avec l’espèce animale proposée à la vente, avoir suivi une formation afin d’acquérir les connaissances relatives aux besoins biologiques, physiologiques, comportementaux et à l’entretien des animaux de compagnie et disposer d’une attestation de connaissance ou posséder un certificat de capacité obtenu avant 2015. L’absence de déclaration en préfecture et d’au moins une personne qualifiée en contact avec les animaux est passible d’une amende de 7 500 €.

Mentions obligatoires sur toute publication d’une offre de vente de chats ou de chiens :

  • âge de l’animal ;
  • numéro Siren (sauf pour les éleveurs produisant 1 seule portée de chiens ou de chats de race par foyer fiscal) ;
  • mention de son inscription ou non au LOF s’agissant d’un chien ou au LOOF s’agissant d’un chat. Si l’animal est inscrit, l’offre de vente doit comporter son numéro d’identification ou le numéro d’identification de la mère et le nombre d’animaux de la portée. La forme du numéro précise le rang de la portée dans l’année civile. Un accès public aux coordonnées des éleveurs à partir du numéro de portée est assuré par le livre généalogique ;
  • mention « de race » lorsque l’animal est inscrit sur un livre généalogique. Dans tous les autres cas, la mention « n’appartient pas à une race » doit être clairement indiquée ;
  • mention explicite qu’il s’agit d’une vente.

Le non respect de ces obligations expose le diffuseur de l’annonce à une amende de 750 €.

La mention « satisfait ou remboursé » ou toute technique promotionnelle assimilée est interdite.

La vente d’un animal de compagnie à un mineur est possible uniquement avec le consentement des parents ou des personnes exerçant l’autorité parentale.

Documents à délivrer impérativement par l’éleveur ou le vendeur à l’acheteur :

  • attestation de cession ;
  • document d’identification de l’animal ;
  • document d’information sur les caractéristiques et les besoins de l’animal contenant également, au besoin, des conseils d’éducation ;
  • certificat vétérinaire délivré au vu des informations portées à la connaissance du vétérinaire et d’un examen de l’animal.

Les obligations des plateformes de vente en ligne

Afin de participer à la lutte contre les abandons, une offre de cession en ligne d’animaux de compagnie est autorisée uniquement pour les éleveurs et les animaleries et sous réserve qu’elle soit présentée dans une rubrique spécifique aux animaux de compagnie, répondant aux obligations prévues à l’article L. 214-8-2 et que la rubrique spécifique précitée comporte des messages de sensibilisation et d’information du détenteur relatif à l’acte d’acquisition d’un animal. Les plateformes ne mettant pas en œuvre de système de contrôle préalable pourront être sanctionnées de 7 500 euros d’amende. 

Reconnaître un bon éleveur

Un chiot, un chaton ou un NAC doit être choisi en famille après avoir mûrement réfléchi. Si vous souhaitez vraiment acheter plutôt qu’adopter, nous vous conseillons de venir chercher votre animal directement dans un élevage familial sérieux et de fuir les animaleries.

Les types d'élevages

Nous vous conseillons de choisir un élevage familial afin de ne pas perpétuer la souffrance des chiens, des chats ou des NAC dans des cages et des boxes. En effet, les animaux y vivent librement dans la maison et sont traités comme de réels animaux de compagnie.

 

A l’inverse, les élevages professionnels enferment les animaux dans des boxes et des cages. Ces derniers quittent l’élevage que pour les saillies et les expositions. Les chiens ont droit de sortir qu’à certaines heures mais n’entrent pas dans la maison. Certains éleveurs les font rentrer à tour de rôle dans la maison, mais cela ne remplacera jamais la vie en famille nécessaire à la bonne socialisation de l’animal. Quant aux retraités d’élevages, souvent malpropres et difficiles à placer, ils sont plus souvent euthanasiés qu’on ne le pense.

Enfin, il reste les usines qui représentent le type d’élevage le plus cruel et concernent les élevages des pays de l’Est comme les élevages français.

L'attitude de l'éleveur et la visite des lieux

Un éleveur sérieux se soucis du bien-être de chacun de ses animaux. Cela se voit au mode de vie des animaux qu’il élève et à son comportement.

Il n’élève pas moult races et n’a pas besoin de 20 animaux par races élevées ! Ces éleveurs sont en fait des fermes d’élevage ou des usines. Un éleveur ne peut s’y connaître et être passionné par toutes les races de l’espèce qu’il élève !

Il ne trouve pas d’excuse pour refuser une visite complète de son élevage afin de vérifier les conditions de vie des animaux :

  • les petits et leurs parents doivent être visibles ;
  • ils ne vivent pas dans des cages ou des boxes mais en liberté ;
  • leur lieu de vie est spacieux, chauffé et éclairé par la lumière du jour ;
  • les animaux, les locaux et les litières sont propres ;
  • il y a de l’eau à volonté à leur disposition, des jouets et des coussins confortables adaptés à leur taille ;
  • ils ne sont pas maigres (côtes apparentes ou trop palpables au toucher) ;
  • ils ne souffrent d’aucune maladie et ne présentent pas de troubles comportementaux tels que la peur, l’agressivité…

Durant la visite, un bon éleveur posera des questions sur le type d’animal que vous souhaitez, votre mode de vie, l’environnement familial et votre habitat. Il communiquera les qualités mais aussi les défauts de l’animal afin d’éviter des déceptions et son abandon par la suite. Il ne vous mettra pas la pression pour que vous achetiez et vous conseillera de bien réfléchir. Sa priorité est avant tout le bien-être de l’animal.

⚠ Si vous remarquez quoi que ce soit de suspect, n’achetez pas un animal afin de ne pas entretenir l’élevage douteux et contactez une organisation de protection animale ou la DDPP du département où se situe l’élevage.

L'importance du sevrage affectif et social

Un bon éleveur ne cherchera pas à vendre ses chiots ou ses chatons dès l’âge légal minimum de 8 semaines ou lorsque le simple sevrage alimentaire sera terminé. Il aura d’abord pris le temps d’habituer le jeune animal à être en contact avec sa propre espèce (grâce à sa mère et sa fratrie) mais aussi avec des humains, d’autres espèces et l’environnement (bruits, objets…) afin de le familiariser et l’adapter.

Ensuite, il attendra que la mère donne à son petit tous les apprentissages indispensables et puisse continuer progressivement le détachement. C’est le sevrage social et affectif qu’il faut différencier du sevrage alimentaire ; il se terminera vers l’âge de 4 à 6 mois. Il est prudent d’attendre ce moment pour acheter un chiot ou un chaton.

Ainsi, un petit retiré à sa maman avant le sevrage affectif et social, fait souffrir la mère psychologiquement et augmente significativement le risque pour le jeune animal de développer des problèmes comportementaux et de sociabilité à l’âge adulte (signes de détresse en l’absence du maître, peur, hyperactivité, agressivité, mordillements, griffades, urines et selles hors litière chez le chat…). Certains troubles plus graves ne pourront même jamais être éliminés mais au mieux, atténués. Par exemple, un chaton qui ne sait pas faire sa toilette ou recouvrir sa litière, il est impossible de lui apprendre à le faire à 6 mois ou à 10 ans ! Le maître sera donc obligé de payer des consultations chez un rare vétérinaire comportementaliste diplômé pour essayer de corriger le trouble lorsque c’est possible. Mais dans la réalité, les conséquences sont, hélas, souvent dramatiques car cela finit par des abandons et des euthanasies.

Pourquoi privilégier l'adoption ?

Le commerce honteux des animaux de compagnie ne s’arrêtera que si les gens cessent de les acheter. Les refuges et les associations débordent d’animaux de tout âge, abandonnés ou sauvés de la maltraitance, qui attendent désespérément une famille aimante et risquent l’euthanasie dans les fourrières. Adopter un animal permet d’en sauver deux : celui qui retrouve un foyer et celui qui pourra être recueilli grâce à la place libérée.

Chaque animal proposé à l’adoption est généralement identifié, vacciné, soigné et stérilisé/castré s’il a atteint l’âge requis. S’il souffre d’un handicap, vous serez avertis avant de faire le choix de l’adopter ou non. Le don demandé par les associations sert à rembourser une partie des frais vétérinaires engagés pour l’animal. Transparence, conseils désintéressés et amour des animaux remplacent opacité, appât du gain et tromperies des animaleries et des éleveurs malhonnêtes.

La responsabilité des acheteurs et des adoptants

La loi 2021 impose que toute personne cédant un animal de compagnie à titre onéreux ou gratuit s’assure que l’acquéreur* signe un certificat d’engagement et de connaissance des besoins spécifiques de l’espèce. Le contenu précis de ce certificat est défini par décret. Un délai de réflexion de 7 jours est imposé entre la délivrance de ce nouveau certificat et l’achat ou le don de l’animal. Le consentement des parents ou des personnes exerçant l’autorité parentale est obligatoire pour toute acquisition à titre gratuit ou onéreux d’un animal de compagnie par un mineur.

*Personne physique acquérant un animal de l’espèce concernée pour la première fois depuis la promulgation de la loi.

Les fausses garanties

Certains arguments avancés ne sont en aucun cas des preuves d’un élevage sérieux :

  • le numéro de puce français ne garantit pas la provenance de l’animal. En effet, des vétérinaires malhonnêtes retirent la puce étrangère pour la remplacer par une autre dont le numéro commence par 250 (Code pour la France) ;
  • un chiot, un chaton ou un NAC LOF (pedigree) ne signifie pas que l’animal a été élevé dans de bonnes conditions. Les élevages véreux produisant des animaux avec pedigree sont très nombreux ;
  • un éleveur se vantant de ses nombreuses coupes gagnées ne démontrent pas pour autant son sérieux et sa passion ;
  • certains petits élevages familiaux privilégient plus la santé de leurs animaux que certains éleveurs ayant pignon sur rue et que l’on voit dans toutes les expositions de chiens, de chats ou de NAC.

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