La piroplasmose

La piroplasmose est une maladie due à un parasite transmis par les tiques infectées. Elle touche uniquement les animaux mais n’est pas contagieuse. Cependant, elle est très fréquente et rapidement mortelle. Même si le traitement fonctionne lorsqu’il est mis en œuvre rapidement, l’animal peut garder des séquelles, principalement au niveau rénal et hépatique. Le vaccin est efficace mais pas à 100%, d’où la nécessité de protéger votre chien avec un antiparasitaire à action répulsive, dont la fréquence doit être adaptée à son mode de vie car il y a des tiques à chaque saison.

Le mode de contamination

Les tiques infectées transmettent la maladie aux chiens par l’intermédiaire de leur salive lors d’une morsure ou d’un repas sanguin. A l’exception d’un passage transplacentaire possible, le risque de transmission du parasite aux animaux est inexistant en l’absence de tique vectrice.

Les chiens attrapent souvent des tiques à la campagne, dans les haies, les buissons, les broussailles ou l’herbe. La maladie est présente sur tout le territoire français, surtout dans le Sud-Ouest et sur le pourtour du Massif Central.

Les signes et les complications

Une fois que la tique a mordu ou entamé son repas sanguin, les piroplasmes vont passer dans le sang et pénétrer dans les globules rouges, s’y multiplier et les faire éclater. Il en résulte une anémie (manque de globules rouges) et une intoxication du foie et des reins par les déchets issus des globules rouges détruits.

Les signes cliniques sont extrêmement variables, ce qui complique le diagnostic :

  • abattement ;
  • fièvre (souvent 40°C) ;
  • baisse ou perte d’appétit ;
  • vomissements ;
  • urines de couleur orange, rouge ou marron foncé ;
  • muqueuses pâles dues à l’anémie (gencives et palais anormalement blancs au lieu d’être roses) puis ictère.

Surveillez l’apparition de signes durant les 10 jours qui suivent une sortie à la campagne et n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire au moindre doute car les signes ne sont pas toujours faciles à déceler. En effet, la piroplasmose est une urgence et le traitement doit être mis en place le plus rapidement possible.

Le diagnostic

Le vétérinaire prélève une goutte de sang pour l’examiner au microscope afin de détecter la présence des parasites dans les globules rouges.

Le traitement

C’est une maladie qui se soigne très bien, mais il faut agir très vite car elle est rapidement mortelle.

Le vétérinaire mettra en place un traitement adapté au stade d’évolution de la maladie :

  • injections permettant de détruire les piroplasmes ;
  • perfusions destinées à réhydrater l’animal et à lutter contre les complications rénales et hépatiques ;
  • transfusion sanguine si l’anémie est sévère.

Le produit utilisé contre la piroplasmose peut être douloureux lors de l’injection, voire provoquer des vomissements. C’est un effet indésirable qui ne dure pas.

Les antiparasitaires

L’utilisation d’un antiparasitaire est la méthode de prévention la plus sûre contre la piroplasmose. Un bon produit doit avoir une action répulsive antiattachement. Il doit être administré régulièrement, même chez les animaux vaccinés car le vaccin ne protège pas à 100%.

Les antiparasitaires n’étant pas toujours totalement efficaces, pensez à bien contrôler votre chien au retour de promenade : si vous décelez une tique fixée sur sa peau, vous pouvez la retirer avec un crochet à tiques (en respectant bien le mode d’emploi) et surveillez l’apparition de signes dans les 10 jours suivants. En cas de difficultés, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire qui retirera les tiques une à une et vous conseillera un antiparasitaire adapté !

La vaccination

Le vaccin contre la piroplasmose est très efficace mais pas à 100%. Il est nécessaire de protéger également votre chien avec un antiparasitaire répulsif pour une protection maximale.

La primo-vaccination se fait en 2 injections, espacées de 3 à 4 semaines, dès l’âge de 8 semaines. Cependant, votre vétérinaire peut conseiller de renforcer la primovaccination en réalisant 3 injections à 8, 12 et 16 semaines.

En effet, lors de la vaccination à l’âge de 8 semaines, il y a un risque que le vaccin soit moins efficace par interférence très fréquente avec les anticorps maternels, lorsque le chiot a bien tété dès le début sa maman correctement vaccinée. D’où l’importance de ne pas mettre en contact un chiot non entièrement vacciné avec des animaux autres que ceux de la famille et de bien réaliser les rappels du vaccin préconisés par votre vétérinaire.

⚠ La nomenclature des vaccins précise très clairement de ne vacciner que les animaux en bonne santé.

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