Le typhus
Le typhus (ou panleucopénie féline) est une maladie virale fortement contagieuse et rapidement mortelle qui se traduit par une gastro-entérite sévère (vomissements et diarrhée). Le traitement est urgent. Le typhus atteint essentiellement les chatons de moins de 6 mois mais peut également toucher des chats adultes et d’intérieur. Il est donc capital de protéger votre animal en le faisant vacciner.
Les modes de contamination
Les chats sains se contaminent en reniflant ou en avalant des matières contenant le virus.
Pendant la phase aigüe de la maladie, le virus est présent en très grande quantité dans toutes les excrétions et les sécrétions du chat. Les selles restent infectantes jusqu’à 6 semaines (et parfois plusieurs mois) après guérison pour ceux qui ont la chance de s’en sortir.
Les chats d’intérieur sont également exposés à l’infection car le virus peut résister plusieurs mois dans le milieu extérieur et contaminer les chaussures, les vêtements ou les objets.
Lorsqu’une chatte est infectée par le virus pendant la gestation, ses chatons souffrent de lésions nerveuses invisibles à la naissance, mais qui apparaîtront lorsqu’ils commenceront à marcher. Ils n’ont alors aucun équilibre et sont incapables de se déplacer. Il s’agit de l’ataxie cérébelleuse du chaton, maladie hélas incurable.
Les signes
La période d’incubation est de 2 à 7 jours.
Les chats atteints de typhus peuvent présenter différents signes :
- abattement (chat prostré, couché) ;
- fièvre (plus de 39°C) ;
- baisse ou perte totale d’appétit ;
- gastro-entérite (vomissements, diarrhée avec parfois du sang dans les selles) ;
- déshydratation.
La maladie évolue vers la mort si un traitement n’est pas vite mis en place. Tous les signes ne sont pas forcément présents, notamment en début de maladie. Par conséquent, il est important de contacter très vite votre vétérinaire si votre chat présente ne serait-ce qu’un signe, afin de mettre en place un traitement adéquat après le diagnostic.
Le traitement et le pronostic
Le traitement dépend de l’état général de l’animal et nécessite souvent une hospitalisation :
- administration parentérale d’antibiotiques à large spectre, afin d’éviter une septicémie en cas d’entérite ;
- médicaments antivomitifs et antidiarrhéiques en cas de troubles digestifs ;
- réhydratation par perfusion ;
- alimentation par sonde (souvent nécessaire) ;
- complément de potassium apporté si besoin ;
- interféron Oméga Félin qui semble être efficace pour certains chats.
Le pronostic est malheureusement réservé et le taux de mortalité est élevé surtout chez les chatons (90% des cas).
La désinfection et la quarantaine
Évitez les contacts entre le chat malade ou suspect et les autres chats, surtout nouvellement ou incomplètement vaccinés (ayant reçu qu’une seule injection) et dont la protection n’est donc pas suffisante. Désinfectez l’intérieur et tout ce qui a pu être en contact avec le chat infecté, changez vos vêtements, lavez-vous les mains…
⚠ Le virus étant extrêmement résistant à la plupart des désinfectants, il convient de choisir les désinfectants contenant de l’hypochlorite de sodium (eau de Javel) qui sont efficaces.
La vaccination
Tous les chats, y compris vivant à l’intérieur, doivent être vaccinés pour éviter la maladie. La primo-vaccination se fait en 2 injections, espacées de 3 à 4 semaines, dès l’âge de 8 semaines. Cependant, votre vétérinaire peut conseiller de renforcer la primovaccination en réalisant 3 injections à 8, 12 et 16 semaines.
En effet, lors de la vaccination à l’âge de 8 semaines, il y a un risque que le vaccin soit moins efficace par interférence très fréquente avec les anticorps maternels, lorsque le chaton a bien tété dès le début sa maman correctement vaccinée. D’où l’importance de ne pas mettre en contact un chaton non entièrement vacciné avec des animaux autres que ceux de la famille et de bien réaliser les rappels du vaccin préconisés par votre vétérinaire.
⚠ La nomenclature des vaccins précise très clairement de ne vacciner que les animaux en bonne santé.
