Animal errant en souffrance ou en danger

Un animal errant en souffrance ou en danger, qu’il soit domestique ou sauvage, a besoin de soins immédiatement. Qu’il s’agisse d’un chat, d’un chien ou d’un oiseau par exemple, l’association vous indique les professionnels compétents à contacter en fonction de l’espèce animale ou de la situation.

La mairie pour les animaux domestiques

Selon l’article R. 211-11 du code rural et de la pêche maritime, la mairie est responsable des animaux domestiques errants dans sa commune et doit les prendre en charge.

Si vous trouvez un animal domestique errant, vous devez donc appeler la mairie qui préviendra la fourrière pour le récupérer, le soigner durant les 8 jours de délai de fourrière chez un vétérinaire partenaire et le confier ensuite à un refuge pour être proposé à l’adoption.

Dans le cas où l’animal est mourant, il sera euthanasié afin d’abréger ses souffrances. Si la mairie n’a pas de fourrière, c’est le vétérinaire avec qui elle a passé une convention qui se chargera de l’animal aux frais de la municipalité.

Cependant, si vous emmenez l’animal chez un vétérinaire non conventionné sans prévenir la mairie, le vétérinaire vous fera signer un formulaire de dépôt avant de prendre en charge l’animal. Dans ce cas, la prise en charge des frais par la mairie n’est pas assurée mais vous n’avez aucune obligation de régler les frais : « Les textes de loi ne prévoient rien, car ce n’est pas la marche à suivre. Il revient alors au vétérinaire de se débrouiller pour essayer de trouver le propriétaire (si l’animal est identifié), prévenir le maire et tenter de faire prendre en charge les frais occasionnés par les soins. Si une personne souhaite volontairement prendre en charge les frais vétérinaires, elle peut le faire. » détaille le docteur Marc Veilly, secrétaire général de l’Ordre des Vétérinaires.

Les organismes spécialisés pour les animaux sauvages

S’agissant d’un animal sauvage, c’est la mairie ou l’Office français de la biodiversité (OFB) qui vous indiquera la marche à suivre selon les circonstances de découverte de l’animal (collision avec un véhicule, victime de braconnage, accident de chasse…).

Si l’espèce est protégée, seul l’Office français de la biodiversité est compétent pour emmener l’animal dans un centre de sauvegarde ou récupérer son cadavre pour autopsie s’il n’a malheureusement pas survécu.

En revanche, si l’espèce n’est pas protégée, vous pouvez conduire l’animal directement au centre de sauvegarde de la faune sauvage le plus proche :

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 Réseau Centres de Soins Faune Sauvage.

La liste des centres de sauvegarde par région et leurs numéros d’appel sont indiqués sur ces sites.

Les vétérinaires en cas de risque vital

Les vétérinaires ont l’obligation de prodiguer des soins aux animaux malades ou blessés pour toutes les espèces en cas de pronostic vital engagé (code de déontologie vétérinaire du 13 mars 2015) : « Lorsqu’il se trouve en présence ou est informé d’un animal malade ou blessé, qui est en péril, d’une espèce pour laquelle il possède la compétence, la technicité et l’équipement adapté […], il s’efforce, dans les limites de ses possibilités, d’atténuer la souffrance de l’animal et de recueillir l’accord du demandeur sur des soins appropriés. En l’absence d’un tel accord ou lorsqu’il ne peut répondre à cette demande, il informe le demandeur des possibilités alternatives […], notamment pour éviter des souffrances injustifiées. »

Les pompiers pour les sauvetages

Le sauvetage animalier fait partie des missions des pompiers lorsque la vie d’un animal domestique, d’élevage ou sauvage est en jeu (animal empalé, coincé entre des murs ou sur un toit, pris au piège par les eaux ou d’un incendie déclaré ou imminent, en danger de noyade…). Cependant, un chat perché dans un arbre n’est pas considéré comme une situation dangereuse par les pompiers qui ne se déplacent généralement pas, car si le chat y est monté seul, il peut en redescendre.

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Sapeurs-pompiers de Dordogne.

Les pompiers interviennent régulièrement à travers la France pour venir en aide aux animaux. Parfois, de gros moyens sont mis en œuvre et certains sauvetages requièrent la présence d’un vétérinaire à leurs côtés. Sauf si l’animal est en danger ou présente un danger pour des personnes, l’intervention peut être payante.

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