Choisir une alimentation de qualité
Une bonne alimentation est la base d’une vie en bonne santé, tout comme le jeu. Le chat, à l’inverse du chien, a le métabolisme de carnivore strict. Par conséquent, l’alimentation doit être exclusivement carnivore, mais aussi de très bonne qualité, équilibrée et adaptée à l’âge et certains besoins spécifiques du chat. En effet, une erreur alimentaire peut entraîner la cécité, des problèmes cardiaques, la maladie de Pica ou encore la mort ! Pour satisfaire le comportement naturel de grignotage du chat, la distribution des croquettes en libre-service est idéale et évite certains troubles du comportement. De l’eau propre et filtrée à volonté doit également être mise à sa disposition jour et nuit.
⚠ Tous les aliments gras favorisent, à la longue, une importante prise de poids.
Le nouveau-né
Lors des premières 24-48 heures après la mise-bas, la mère produit du colostrum très riche en anticorps ce qui participe à l’immunisation du nouveau-né. Il est donc crucial que les chatons tètent le plus rapidement possible et les aider à trouver les tétines de leur mère si nécessaire. Un chaton tête habituellement toutes les 2 heures.
Si les chatons sont orphelins, trop nombreux ou que la mère ne s’en occupe pas ou n’a pas assez de lait (la mauvaise croissance du chaton est un indice), vous devrez recourir à un lait maternisé pour chaton. En effet, le lait de vache (ou de chèvre ou de brebis) est moins riche que le lait de la chatte et est souvent mal digéré, entraînant des diarrhées pouvant être mortelles. La fréquence d’administration et les quantités à donner dépendent de l’âge du chaton. Elles sont habituellement mentionnées sur la boîte de lait maternisé et sont à respecter scrupuleusement.
Pour surveiller la bonne croissance du chaton, il faut contrôler son poids chaque jour et à la même heure, avec une balance de cuisine ou un pèse-bébé. Un chaton doit prendre du poids régulièrement : environ 100g par semaine (soit 500g à un mois et 1 kilo à deux mois). Par contre, si en 48h un chaton a perdu du poids ou n’en a pas pris, ce n’est pas normal et il faut s’en inquiéter et trouver la cause.
A partir d’environ un mois, on peut introduire des aliments solides pour compléter les tétées ou les biberons, de préférence des croquettes pour chaton de qualité « premium » pour prévenir les carences. Cet aliment doit être distribué à volonté. Si la transition est difficile, vous pouvez au départ mouiller les croquettes avec du lait maternisé. En parallèle, il faut réduire peu à peu la fréquence des biberons. La durée du sevrage est de 3 semaines.
Le chaton
En période de croissance, les besoins sont plus importants que ceux d’un chat adulte. Afin d’éviter des carences, il lui faut une alimentation pour chaton. Elle doit être complète et équilibrée, avec des matières premières de haute valeur biologique et hautement digestibles. Un aliment de qualité « premium » est une des garanties d’une croissance harmonieuse et d’une bonne santé.
L'âge adulte
La transition vers l’alimentation adulte se fait à l’âge d’un an. Les quantités à donner sont indiquées sur le sac de croquettes ou sur la boîte.
Le sénior
Entre 8 et 10 ans, il convient de passer à un aliment conçu pour les besoins du chat âgé : moins riche en sel pour le cœur et en protéines mais de meilleure qualité pour les reins, allégé en calories (le chat devient plus casanier et son métabolisme ralenti), enrichi en vitamines pour le fonctionnement de l’organisme ainsi qu’en antioxydants pour le vieillissement cérébral, et contenant des protecteurs du cartilage pour les articulations. Peu à peu, votre chat perdant le goût et l’odorat, préférez un aliment plus appétent pour le motiver à manger.
Arthrose de la mâchoire, problèmes dentaires… votre chat peut avoir du mal à manger ses croquettes. Dans ce cas, il est conseillé de lui donner une nourriture molle et faire des petits morceaux pour faciliter la prise si nécessaire.
Pour ralentir efficacement l’apparition et la progression de la sénescence du cristallin, le complément alimentaire Sitalan (contenant des vitamines, des acides aminés et du sélénium) est recommandé. Il peut être utilisé en cure ou en continu selon les besoins de votre chat.
Le chat malade
Parmi les marques de qualité, il existe des gammes « prescription » ou « thérapeutique ». L’aliment jouant alors un véritable rôle thérapeutique. Sa composition lui permet en effet de traiter un certain nombre de maladies, seul ou en association avec d’autres médicaments selon les besoins : obésité, diabète, calculs urinaires, insuffisance rénale, troubles digestifs, allergies, arthrose…
Le chat stérilisé (mâle et femelle)
Les modifications hormonales font que la faim augmente alors que les besoins énergétiques diminuent favorisant une prise de poids. Si vous restez sur un aliment pour chat entier en diminuant la ration, les besoins en nutriments risquent de ne pas être couverts (en protéines, acides aminés, vitamines…) et votre chat aura faim.
Le passage à un aliment spécifique « chat stérilisé » est fortement conseillé pour mieux manger, maintenir ou retrouver un poids idéal et prévenir l’apparition des cristaux urinaires chez le mâle. Une alimentation haut de gamme (Hills, Virbac…) est recommandée, car elle est de meilleure qualité, plus équilibrée et a un meilleur pouvoir de satiété que les aliments standards.
Malgré des croquettes de qualité, certains chats peuvent avoir encore faim. Une solution est de nourrir son chat à la fois avec des croquettes et de la pâtée de haute qualité pour chat stérilisé : on parle de bi-nutrition. Les pâtées sont riches en eau et améliorent la satiété de l’animal. La bi-nutrition présente aussi d’autres bénéfices : elle permet de limiter davantage les affections de l’appareil urinaire et la prise de poids à condition de respecter les dosages.
Pour faire plaisir à votre compagnon sans le faire grossir, préférez des concombres ou des courgettes par exemple, plutôt que les « à-côtés » caloriques.
La chatte gestante ou allaitante
Une chatte gestante ou allaitante doit recevoir une nourriture adaptée à ses besoins qui vont en augmentant avec l’avancement de la gestation et plus encore avec la lactation. Aussi, le calcium, indispensable en grande quantité pour produire le lait, peut provoquer des crises de tétanie souvent fatales chez l’animal en cas d’apport insuffisant.
L’alimentation habituelle ne convient plus à la chatte gestante, même en augmentant la dose, d’autant plus que son estomac a de moins en moins d’espace à cause de la place importante occupée dans l’abdomen par l’utérus gravide. Par conséquent, la nourriture doit être plus riche, équilibrée et hautement digestible. De la qualité de sa ration, découlera la qualité de son lait.
Les aliments « premium » pour chaton couvrent parfaitement les besoins de la chatte, de l’accouplement jusqu’au sevrage des petits, sans carence ni excès. Le dosage doit être augmenté progressivement, comme indiqué par le fabricant sur l’emballage. Assurez-vous qu’elle mange à sa faim.
L'importance vitale d'une nourriture pour chat
Le chat est un carnivore beaucoup plus strict que le chien. Un aliment pour chien ne conviendra donc pas à un chat et encore moins un aliment végétarien ! Il n’assimile bien que les protéines animales, dont son apport énergétique quotidien dépend.
En cas de carence en protéines animales, le chat doit puiser son apport énergétique dans ses propres tissus, avec les conséquences qu’on peut imaginer. Par exemple, la taurine est un acide aminé essentiel absent des végétaux et en quantité très faible dans le lait de vache. La viande est un excellent aliment pour satisfaire ces besoins, ainsi que le poisson frais et les crustacés. Une carence en taurine risque de provoquer de graves problèmes cardiaques et une dégénérescence de la rétine rendant votre chat définitivement aveugle.
L'alimentation industrielle
La nourriture industrielle existe sous forme de croquettes ou d’aliments humides (sachets, barquettes, boîtes) et en qualité « standard » ou « premium ». L’alimentation est un facteur déterminant pour la santé de votre chat.
Les formes
Les croquettes limitent l’apparition du tartre (à l’inverse des pâtées qui la favorisent) et sont bien adaptées au comportement alimentaire du chat qui revient à son assiette une quinzaine de fois dans la journée (on peut lui laisser des croquettes en libre-service du matin au soir, là où l’aliment humide va s’altérer et moisir, surtout en été).
Etant donné que les chats sont de petits buveurs, une alimentation exclusivement à base de croquettes risque de conduire à un apport hydrique insuffisant et prédispose aux affections urinaires, même si la qualité et la composition des croquettes de qualité premium limitent considérablement ce risque.
Un rééquilibrage se fait avec des aliments humides, plus riches en eau (prévention des cystites) et plus proches de ce qui semble être le régime « idéal » du chat (beaucoup de protéines, très peu de glucides).
Mélanger les aliments secs et humides est donc recommandé aujourd’hui. À condition, bien sûr, de rester dans du premium, à la fois pour les croquettes et les boîtes.
La qualité
Les aliments « premium » utilisent des matières premières de qualité et des procédés de fabrication élaborés (extrusion pour conserver les vitamines…). Ils sont complets, équilibrés et existent pour chaque chat en fonction des besoins (âge, poids, race, niveau d’activité, états de santé et physiologique : embonpoint, stérilisation mâle et femelle…). Ces aliments sont en vente chez les vétérinaires, dans les magasins spécialisés ou les animaleries.
Leur coût n’est pas beaucoup plus élevé, vu leurs meilleures qualité et digestibilité (moindre quantité à distribuer pour une même valeur nutritionnelle) et ils pourront éviter pas mal de soucis de santé liés à une alimentation de qualité inférieure (certains aliments de milieu de gamme sont bien connus pour faciliter la formation des cristaux ou des calculs urinaires chez le chat !).
Les aliments « standard » sont généralement beaucoup plus gras (les chats les trouvent parfois plus appétents), composés de viandes dont la qualité et l’origine sont bien différentes et nettement moins digestibles. Ils sont vendus en grandes surfaces.
Les ingrédients et la composition analytique
Savoir lire une étiquette sur un produit peut vous donner des indices sur sa qualité. Prenons l’exemple des croquettes. Le premier ingrédient mentionné est celui présent en plus grande quantité dans l’aliment. Cela doit être de la viande ou du poisson (des morceaux plutôt que des sous-produits pour lesquels on dispose de peu de renseignements) et non une céréale par exemple. Le taux de protéines de l’aliment doit être supérieur à 35% (pour un animal en bonne santé).
La présence de céréales importe peu sur la qualité de l’aliment et ne pose pas de problème particulier au niveau des mycotoxines car ils font l’objet de contrôles stricts. Sachez que l’amidon (céréales ou autre source) est essentiel pour la fabrication des croquettes, mais il est préférable de choisir des croquettes qui en contiennent peu car le chat est un carnivore strict. La teneur en amidon (ou taux de glucides), doit être inférieure à 30%. Voici la formule pour son calcul en % : 100 – lipides/matières grasses – protéines – cellulose/fibres brutes – cendres – humidité.
Il est important de choisir des aliments contenant moins de 12% de minéraux, car un excès de minéraux favorise l’apparition de calculs urinaires chez le chat. Les aliments Bio garantissent l’absence d’additifs chimiques.
L'alimentation ménagère et la nourriture BARF
L’alimentation faite maison a l’avantage d’utiliser des ingrédients frais, tandis que les rations « BARF » sont préparées à base d’aliments crus. Ces types d’alimentation ne doivent pas remplacer la totalité de la ration journalière de croquettes, car le chat a besoin de grignoter de la nourriture qui ne s’altère pas dans la journée, entre 15 et 20 fois par jour.
Aussi, il faut parfaitement connaître le détail des besoins de votre chat, qui varient selon sa race, son âge, son niveau d’activité… Il est fortement conseillé de demander au vétérinaire traitant de votre animal quels sont les ingrédients à utiliser et les quantités à donner pour éviter des carences, de l’embonpoint…
⚠ Les aliments crus peuvent présenter de graves risques pour la santé (bactéries et parasites non tués par la cuisson).
Le lait pour chat
A l’inverse du chaton (voir alimentation du nouveau-né ci-dessus), le lait n’est pas problématique chez le chat adulte, s’il n’est pas allergique ou intolérant aux protéines de lait ou au lactose (50 % des chats adultes le sont) et s’il n’en consomme pas en quantités excessives (maximum 10 ml de lait par kilo de poids du chat et par jour).
Toutefois, sachez qu’il n’est pas utile de donner du lait à votre chat s’il profite d’une nourriture équilibrée et suffisamment riche en protéines. Tout au plus pouvez-vous lui en donner de temps à autre pour lui faire plaisir. Il existe des laits sans lactose spécialement conçus pour les chats adultes. Quoi qu’il en soit, retenez que la boisson la plus adaptée pour un chat est l’eau (sans calcaire) !
Les aliments interdits
Les aliments suivants peuvent être mortels pour le chat : chocolat ; noix de macadamia ; raisin (évitez de donner tout aliment ou boisson à base de raisin ou fruit à pépins) ; oignon, ail, ciboulette et poireaux (aliments extrêmement toxiques voire mortels, certaines préparations industrielles à base de viande peuvent en contenir) ; caféine ; thon en boîte (trop de sel pouvant provoquer une grave insuffisance rénale) ; les épices…
Renseignez-vous auprès de votre vétérinaire avant de donner un aliment, car il peut causer de graves dommages voire même être fatale pour votre chat.
Le dosage et la fréquence des repas
Que votre animal soit nourri avec des croquettes uniquement ou également avec des aliments humides (bi-nutrition), respectez les quantités ou les proportions indiquées précisément par votre vétérinaire ou sur les emballages des aliments, en fonction de l’âge, le poids actuel, le mode de vie et la physiologie de votre chat. Les chatons doivent être pesés au minimum tous les mois pour pouvoir réadapter le dosage.
Laissez la ration journalière de croquettes à disposition du chat, car son comportement alimentaire est celui d’un prédateur, avec environ une quinzaine de petits repas par jour. Cela évite le stress et certains troubles du comportement comme l’agressivité liée à la faim (syndrome du tigre…) et la maladie de Pica (ingestion de corps étranger nécessitant une visite rapide chez le vétérinaire).
En cas de bi-nutrition, donnez les croquettes en libre-service et la pâtée, de même marque, matin et soir. Les repas doivent être déposés au calme et toujours au même endroit.
N’oubliez pas de laisser de l’eau propre, en grande quantité, à sa disposition jour et nuit.
⚠ Tout excès de poids favorise l’apparition et l’aggravation de l’arthrose.
Le changement alimentaire
Evitez tout changement alimentaire brusque car cela peut entraîner des vomissements et des diarrhées chez votre chat.
Une transition alimentaire réussie s’effectue progressivement sur une dizaine de jours comme suit :
- pendant 3 jours, faites une ration composée à 75% du 1er aliment et 25% du 2ème aliment ;
- les 3 jours suivants, mélangez à 50%/50% ;
- les 3 jours suivants, faites une ration composée de 25% du 1er aliment et 75% du 2ème aliment ;
- le 10ème jour, servez 100% du 2ème aliment.
Si vous venez d’accueillir un chat, il est préférable de donner la même alimentation que l’éleveur ou l’ancien propriétaire en attendant les conseils de votre vétérinaire.
Le choix des gamelles
Optez pour des gamelles d’eau et de croquettes antiglouton (si nécessaire pour sa sécurité), qui ne retiennent pas les odeurs (inox, faïence, verre…), peu profondes et avec des bords évasés. Placez-les légèrement en hauteur pour éviter à votre chat des douleurs (au cou et au dos) et des remontées acides.
