Les risques de l’abandon

Abandonner un animal, quels que soient son espèce et son âge, l’expose à des dangers. En effet, l’animal adopté risque d’être maltraité ou abandonné de nouveau un jour. Rappelons que la France détient le triste record des abandons en Europe chaque année et que la maltraitance est fréquente !

Si vous souhaitez lutter contre la souffrance animale, n’abandonnez jamais votre petit compagnon, il y a des solutions à de nombreuses difficultés. Vous pouvez aussi envoyer cet article à des personnes qui veulent se séparer de leur animal pour les informer des alternatives et des dangers de l’abandon qui n’arrivent pas qu’aux autres !

Attention aux annonces !

Céder un chaton ou un chiot à une famille, surtout sans l’aide d’une association sérieuse, constitue toujours un abandon risqué dont vous êtes en partie responsables, faute de stérilisation de la mère qui supprime tous risques de gestation. En effet, malgré leur apparence bienveillante pour inspirer la confiance, des personnes irresponsables (négligentes, capables d’abandonner l’animal à l’avenir, souffrantes du Syndrome de Noé…) ou cruelles cherchent partout des NAC, des chatons ou des chiots, mâles ou femelles, souvent gratuits ou à bas prix.

Les animaux adultes ne sont pas épargnés. C’est le cas de la malheureuse Cassy, une femelle Cane Corso, abandonnée sur Le Bon Coin, qui s’est retrouvée dans un élevage sordide où elle a servi à la reproduction dans des conditions ignobles avant de mourir de faim. Son ancienne famille était dévastée lorsqu’elle a appris le véritable but de l’adoption de Cassy. 

Malheureusement, d’autres animaux abandonnés subissent le même sort ou d’autres actes de cruauté sans que les anciens maîtres découvrent un jour ce qu’ils sont devenus. Lorsque vous vous séparez d’un animal, vous avez une part de responsabilité concernant ses futures conditions de vies.

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Cassy avant son abandon.

Abandonner un animal à tout âge est donc dangereux. De plus, vous êtes considérés comme éleveurs (si vous détenez la femelle reproductrice) ou vendeurs dès le premier chiot ou chaton vendu. Que l’animal soit cédé à titre gratuit ou onéreux, vous êtes soumis à de nombreuses contraintes légales depuis la loi n°2021-1539.

Contactez une association

L’aide d’une association sérieuse limite les dangers de l’abandon grâce à certaines prises de précautions :

  • entretien téléphonique pour s’assurer que la demande d’adoption est mûrement réfléchie : connaissance des caractéristiques et de la durée de vie possible de l’animal, engagement à vie, besoin affectif et de compagnie, éducation douce, exercice physique régulière, frais vétérinaires à prévoir (antiparasitaires, maladies, stérilisation/castration…) ;
  • visite pré-adoption pour vérifier le futur environnement de vie de l’animal ;
  • établissement d’un contrat juridique pour le protéger ;
  • frais d’adoption pour participer aux dépenses engagées (identification, vaccins, stérilisation/castration si âge requis atteint…) ;
  • chèque de caution rendu après la stérilisation/castration à la puberté sur attestation (prévient l’esclavage de la reproduction) ;
  • visite post-adoption pour vérifier les conditions de vie, l’état physique et le comportement de l’animal.

Les alternatives à l'abandon

Allergie, naissance, divorce, recomposition familiale, perte d’emploi, déménagement, trouble du comportement, portée de chatons ou de chiots… les causes d’abandons d’animaux sont variées.

Pourtant, il existe des alternatives à l’abandon dans bon nombre de situations. Par exemple :

  • la stérilisation évite tous risques de gestation chez les femelles, tout en étant avantageuse pour elles et leur maître ;
  • les conseils d’un vétérinaire comportementaliste diplômé sont très utiles pour soigner efficacement, au cas par cas, les animaux présentant des troubles du comportement ;
  • les allergies aux animaux peuvent être traitées par un allergologue et des mesures d’hygiène plus fréquentes (brossage et toilettage doux de l’animal, nettoyage de la maison et passage de l’aspirateur…) ;
  • pour les personnes en difficultés financières, notre association et les services dédiés aux aides dans les grandes associations et les fondations de protection animale permettent de régler les factures vétérinaires. Les participations de chaque organisme sont cumulables.
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